Silvia Vidal


Chaire de recherche du Canada sur la réponse de l'hôte à l'infection virale

Niveau 1 - 2017-11-01
Date de renouvellement : 2011-10-01
Université McGill
Instituts de recherche en santé du Canada

514-398-2362
silvia.vidal@mcgill.ca

Objet de la recherche


Identifier les gènes responsables de la résistance naturelle et de la susceptibilité aux infections, et caractériser les produits géniques ainsi que leurs interactions dans le but de reconstruire les mécanismes qui se dérèglent durant certaines infections virales.

Importance de la recherche


Les résultats de la recherche aideront à dépister les personnes qui risquent de contracter une maladie après avoir été exposées à un virus, et contribueront à la mise au point de traitements antiviraux.

Repousser l'envahisseur : des leçons tirées de la nature


Les maladies virales représentent l'une des plus importantes menaces pour la santé humaine. On leur attribue des millions de décès chaque année. Curieusement, alors que certaines personnes sont particulièrement susceptibles aux infections, d'autres semblent posséder une résistance naturelle. Nous savons que la composition génétique de l'hôte joue vraisemblablement un rôle dans ces différences. L'identification des gènes associés à la résistance « naturelle » nous donnerait accès aux voies moléculaires qui sont activées pour repousser les virus, et par conséquent, nous permettrait de mieux comprendre l'interaction entre les agents pathogènes et leurs hôtes, puis de définir des cibles thérapeutiques précises.

L'identification de ces « gènes de la résistance » est l'objectif que s'est fixé la généticienne Silvia Vidal. Elle étudie l'influence que la composition génétique de l'hôte exerce sur les risques d'infection et sur la gravité de l'infection par suite de l'exposition à deux agents pathogènes chez l'humain, le cytomégalovirus et le virus coxsackie de type 3. Les infections causées par ces virus sont très répandues. Chez les personnes immunodéprimées, les maladies occasionnées peuvent être mortelles; chez d'autres, ces virus sont liés à l'artériosclérose, à la myocardite et à la myocardiopathie dilatée. Les traitements visent principalement à stopper la reproduction du virus; il n'existe ni vaccin, ni cure permanente pour ces deux familles d'infections.

En 2001, Mme Vidal a identifié un gène récepteur de cellules NK (cellules tueuses naturelles) comme un déterminant important de la résistance au cytomégalovirus. Lorsque ce gène est présent, les cellules NK peuvent reconnaître et détruire les cellules infectées par le virus. Dans le cadre de ses fonctions de titulaire d'une chaire de recherche du Canada, Mme Vidal poursuit l'étude de l'interaction entre ce récepteur et le cytomégalovirus, ainsi qu'entre le récepteur et les composantes cellulaires qui participent à la destruction des cellules infectées. En outre, elle cherche à déterminer l'état de ces récepteurs chez les personnes immunodéprimées qui manifestent, ou qui ne manifestent pas, les symptômes d'une maladie grave associée au cytomégalovirus. Avec son équipe, elle a déjà cerné d'autres déterminants génétiques de la résistance aux infections par le cytomégalovirus et le virus coxsackie de type 3 et s'emploie activement à identifier ces gènes. Nul doute, la nature a encore bien des secrets à dévoiler.