Mieux soigner les patients atteints de cancer du sein
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Il a touché plus de 26 000 Canadiennes en 2017. La maladie se limite souvent au sein et aux ganglions lymphatiques qui l’entourent. On le traite principalement par chirurgie, mais environ 70 p. 100 des femmes recevront également de la radiothérapie en plus des autres traitements, comme la chimiothérapie et l’endocrinothérapie.
Au cours des deux dernières décennies, des progrès dans les technologies informatiques et d’imagerie ont entraîné des avancées majeures dans l’administration de la radiothérapie. On peut aujourd’hui l’administrer de façon plus précise, en augmentant l’intensité dirigée vers le cancer et en réduisant la dose aux tissus sains environnants, évitant ainsi les effets toxiques. Des découvertes importantes ont aussi été réalisées autour de la biologie moléculaire des cancers du sein, ainsi qu’une nouvelle taxonomie permettant de classifier les cancers du sein en sous-groupes. Cela nous aide à prévoir de façon plus précise le risque de récidive chez une personne et sa réponse au traitement.
Timothy Whelan, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en recherche sur le cancer du sein, utilisera les progrès technologiques et la meilleure compréhension de la biologie du cancer du sein pour adapter la radiothérapie à chacune des patientes. Pour ce faire, il évalue si les biomarqueurs moléculaires de la prolifération des cellules peuvent repérer les cancers à faible risque et permettre aux femmes d’éviter complètement le recours à la radiothérapie. M. Whelan et son équipe de recherche évaluent également l’efficacité des traitements brefs administrés uniquement à une partie du sein atteint sur une période d’une semaine, comparativement à l’approche habituelle de radiothérapie sur le sein au complet sur une période de trois semaines.
Ultimement, les travaux de M. Whelan permettront de déterminer si l’on peut utiliser les biomarqueurs pour adapter l’utilisation de radiothérapie plus approfondie pour les patientes à risque élevé et éviter l’utilisation de toute radiothérapie chez les patientes à moindre risque.