Bruno Giros


Chaire de recherche du Canada en neurobiologie des troubles mentaux

Niveau 1 - 2017-11-01
Date de renouvellement : 2014-09-01
Université McGill
Instituts de recherche en santé du Canada

514-761-6131 ext 3142
bruno.giros@mcgill.ca

En provenance de


Université Pierre et Marie Curie, Paris (France)

Objet de la recherche


Comprendre la neurobiologie des troubles mentaux et étudier les mécanismes présynaptiques de la transmission de la dopamine et du glutamate ainsi que développer et utiliser des modèles génétiques chez l’animal et la recherche translationnelle chez l’homme.

Importance de la recherche


Permettre une meilleure compréhension des principaux systèmes de neurotransmetteurs qui entrent en jeu dans la schizophrénie et le développement de nouveaux outils de diagnostic et de traitement.

Ouvrir la boîte noire d’un accident mental


La schizophrénie touche plus de 1 p. 100 de la population, quel que soit le contexte social ou culturel. Aujourd’hui, il n’est pas encore possible de guérir cette maladie, mais quelques-uns de ses symptômes peuvent être atténués grâce à des antipsychotiques. La schizophrénie et le grand nombre de psychoses qui y sont étroitement liées, causent aux patients et à leur famille une détresse énorme qui se traduit par un coût très élevé pour la société canadienne.

Le cerveau d’une personne atteinte de schizophrénie, tout comme celui d’une personne saine, comporte des systèmes de neurotransmetteurs qui font passer l’information entre différentes régions cérébrales. Deux de ces systèmes – ceux de la dopamine et du glutamate – interviennent dans la biologie de la schizophrénie. Toutefois, malgré les progrès incroyables des dernières années, la connaissance exacte des cellules nerveuses qui les utilisent, leurs relations et leurs rôles dans des fonctions intégrées représentent toujours un mystère pour la neurobiologie moderne.

À titre de titulaire de la Chaire de recherche du Canada en neurobiologie des troubles mentaux, Bruno Giros fait figure de pionnier dans la caractérisation moléculaire, le clonage et l’étude d’un grand nombre de récepteurs et de transporteurs de la dopamine et du glutamate. Il s’agit des principales cibles des médicaments psychotropes largement utilisés. M. Giros a été parmi les tout premiers scientifiques à développer des modèles génétiques chez la souris pouvant permettre de lier ces molécules à des fonctions intégrées du cerveau et à modéliser certaines formes de psychoses.

En intégrant la recherche fondamentale et les besoins cliniques, les études de M. Giros demeureront axées sur les réseaux moléculaires composés de récepteurs et de transporteurs de la dopamine et du glutamate.

Cette vaste connaissance permettra aux chercheurs d’élaborer et d’étudier des modèles perfectionnés chez l’animal et de cerner de nouvelles cibles médicamenteuses pour traiter la schizophrénie et d’autres troubles et maladies du cerveau. Son travail peut aider les patients à vivre une vie relativement normale et pourrait éliminer certains des coûts sociaux d’un trouble qui demeure mystérieux et bouleverse la vie d’un trop grand nombre de jeunes Canadiens.