Eleanor Fish



Chaire de recherche du Canada sur la santé des femmes et l’immunobiologie

Niveau 1 - 2017-11-01
Date de renouvellement : 2014-03-01
University of Toronto
Instituts de recherche en santé du Canada

416-340-5380
en.fish@utoronto.ca

Objet de la recherche


Étudier une famille de protéines antivirales qui aident les cellules à combattre les virus.

Importance de la recherche


Mettre au point des médicaments antiviraux à large spectre pouvant être distribués partout dans le monde, en particulier dans les pays en développement, où le risque de pandémie est plus élevé.

Un petit remontant contre les virus


En 2002, le virus du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) est passé des animaux aux êtres humains et a infecté près de 8 000 personnes partout dans le monde, causant plus de 700 décès. Récemment, le virus de la grippe aviaire H5N1 est passé des oiseaux aux humains. Il pourrait devenir très agressif et permettre une transmission entre personnes, ce qui provoquerait une pandémie d’envergure internationale.

Il est difficile de trouver un remède pour un virus en constante mutation, alors l’immunologiste Eleanor Fish adopte une approche différente. En effet, elle n’oriente pas ses efforts vers le virus lui-même, mais sur la réaction de notre système immunitaire à son égard. En tant que titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la santé des femmes et l’immunobiologie, Mme Fish tente de mettre au point des médicaments à petites molécules afin de stimuler notre système immunitaire pour qu’il puisse lutter contre les virus. Ces médicaments ne visent pas de virus en particulier, mais des caractéristiques précises de notre système immunitaire qui permettent de combattre n’importe quel virus, ce qui en fait une solution universelle.

Plus particulièrement, la chercheure étudie les interférons, une famille de protéines antivirales qui contribuent à la lutte contre les virus en amenant les cellules à attaquer les virus à différentes étapes de leur cycle de vie. Mme Fish travaille présentement à la création de superinférons, dont l’action antivirale est supérieure.

De plus, elle étudie d’autres parties fondamentales de l’organisme humain dont les virus ont absolument besoin pour l’infecter, mais qui ne sont pas vraiment nécessaires à notre survie. Sa stratégie consiste à mettre au point un ensemble de médicaments antiviraux à large spectre qui sont abordables et stables et qui peuvent être distribués dans le monde entier, en particulier dans les pays en développement, où le risque de pandémie est plus élevé.

Il est important de noter que les hommes et les femmes réagissent différemment aux infections. Un élément crucial de la recherche de Mme Fish vise à permettre de comprendre ces différences entre les sexes afin d’offrir des traitements plus efficaces. Ses travaux sur les différences hormonales et chromosomiques – et leur effet sur la vulnérabilité de l’hôte aux maladies – ont un impact sur des maladies auto-immunes telles que la sclérose en plaques et l’arthrite rhumatoïde, qui touchent surtout les femmes. En découvrant ce qui rend les gens vulnérables à ces maladies, la chercheure espère mettre au point des médicaments qui permettront un traitement plus efficace à la fois pour les femmes et pour les hommes, et ce, qu’il s’agisse de lutter contre un virus ou une maladie auto-immune.