Nanoscience, méga effets
Les nanoparticules sont des particules infimes : elles sont un million de fois plus petites que l’épaisseur d’un cheveu humain. Même si elles se trouvent généralement dans la nature, il est également possible de créer des nanoparticules en laboratoire. Leur petite taille leur confère des propriétés optiques, magnétiques et électriques particulières, ce qui en fait des matériaux de choix pour une foule d’applications, allant des écrans solaires à la médecine en passant par l’électronique.
Warren Chan, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en génie nanobiologique fait appel à son expertise en chimie et en génie biomédical pour révolutionner les façons de créer et d’utiliser les nanoparticules pour le diagnostic et le traitement du cancer.
Actuellement, moins d’un p. 100 des nanoparticules médicales atteignent leur cible : toutes les autres restent emprisonnées dans les tissus en chemin. En consacrant ses travaux à améliorer la compréhension de la façon dont la nanotechnologie interagit avec les tissus vivants, M. Chan change les paradigmes sur les façons de faire circuler les nanomédicaments à l’intérieur du corps.
À l’aide de modèles animaux et de bases de données et techniques informatiques de pointe, M. Chan et son équipe de recherche œuvrent à concevoir la toute première cartographie des façons dont les nanoparticules se comportent dans les tissus vivants. Une fois complétée, cette cartographie servira de référence pour la conception de nanoparticules de nouvelle génération. L’objectif est de créer des nanosystèmes complets destinés à l’imagerie ou au traitement, lesquels pourront se déplacer dans les différents tissus et organes du corps, et même changer de forme au besoin, pour atteindre leurs cibles.
L’approche novatrice de M. Chan permet de faire progresser le domaine de la nanotechnologie et ouvre la voie à une médecine personnalisée.