La citoyenneté et les droits de la personne en des temps difficiles
On observe actuellement dans de nombreux pays du monde un recul des valeurs démocratiques, ainsi que des réactions négatives à l’égard de groupes comme les minorités et les migrants. Cette forme de populisme xénophobe semble être alimentée par de nouveaux modes de communication numérique, tout comme par la circulation mondiale de migrants et de réfugiés, qui a considérablement augmenté. Ce recul n’a pas encore été pleinement analysé afin de déterminer ses effets sur la citoyenneté et sur les droits de la personne.
Yasmeen Abu-Laban, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les dimensions politiques de la citoyenneté et des droits de la personne, espère combler cette lacune. Ses travaux abordent les droits des peuples marginalisés et le traitement qu’on leur réserve au 21e siècle. Mme Abu-Laban et son équipe de recherche explorent comment ces groupes sont touchés par les changements de société comme la gouvernance néolibérale, la surveillance accrue et l’évolution rapide du milieu des communications, qui a entraîné une réaction populiste.
Madame Abu-Laban et son équipe comparent des politiques et des résultats obtenus au Canada, aux États-Unis et en Australie, trois pays qui ont été modelés par leur passé colonial et leur immigration continue. Ils évalueront ensuite la stabilité et l’expansion ou la contraction de la citoyenneté des réfugiés et des immigrants et des droits de la personne, afin de comprendre la continuité et le changement à la fin du 20e siècle et au début du 21e siècle.
Ultimement, ses travaux aideront à mieux comprendre la citoyenneté et les droits de la personne au cours des cinquante dernières années, et permettront de mettre au point des politiques visant à les protéger.