Lutter contre la violence sexiste en Amérique du Nord et ailleurs
Le récit d’une victime peut donner lieu à de profondes réflexions. Mais le contact avec de multiples histoires provenant de divers types de survivantes peut offrir une compréhension plus complète de la violence comme problème de société. Étant donné que les actes de violence se produisent rarement de façon isolée, il est essentiel de mettre au jour les ressemblances au milieu des différences (et vice versa), afin d’imaginer de nouvelles manières de lutter contre la violence sexiste.
Nancy Kang, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les féminismes transnationaux et la violence sexiste, propose des moyens novateurs de comprendre les formes complexes de préjudice dont les femmes de couleur ont historiquement fait l’objet en Amérique du Nord. Ces femmes ont réagi à leur situation respective et ont recouvré leur pleine humanité en s’affirmant sur le plan linguistique, spirituel, social, politique, juridique et de l’imagination.
La violence à l’égard des femmes dépasse les catégories habituelles que nous utilisons pour nous définir, comme la race, la classe sociale, la sexualité et la génération. Mme Kang et son équipe de recherche conçoivent le travail féministe de lutte contre la violence comme une combinaison de conscience historique, d’analyse culturelle, d’activisme local, de modes de connaissance traditionnels et non traditionnels, ainsi que de résistance artistique.
Au moyen d’analyses littéraires et d’études ethniques, ils explorent les nombreuses façons étonnantes que les femmes noires, autochtones, d’origine hispanique et asiatique ont utilisées pour répondre aux situations d’oppression.
En reliant le Canada et les États-Unis, les travaux transfrontaliers de Mme Kang illustreront à quel point la violence sexiste fait depuis longtemps partie intégrante de notre compréhension des identités nationales. Ils favoriseront des dialogues qui mobilisent mieux des voix diverses dans les tâches consistant à dire la vérité, à établir la compassion et à définir des politiques pour un avenir plus sûr.