Comprendre la Terre en évolution et ses ressources naturelles
Les récentes percées dans les méthodes géochimiques ont ouvert de nouvelles perspectives fascinantes sur la manière dont la Terre a évolué pendant près de 4,6 milliards d’années pour devenir une planète habitable, riche en ressources naturelles.
À l’aide de ces nouvelles méthodes géochimiques, Brian Kendall, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en géochimie des isotopes métalliques sensibles à l’oxydoréduction, veut nous aider à mieux comprendre comment la Terre en est venue à pouvoir abriter des formes de vie complexes. Ses travaux contribueront également à découvrir et à gérer les ressources naturelles qui sont essentielles à la survie de la civilisation.
En utilisant des méthodes spécialisées de spectrométrie de masse, M. Kendall et son équipe de recherche analysent des roches et leurs minéraux pour comprendre la composition isotopique de leurs métaux sensibles à l’oxydoréduction, comme le molybdène, l’uranium, le fer, le thallium et le rhénium. Combinées à la pétrographie plus traditionnelle (description des minéraux et des roches) et à la géochimie élémentaire, ces analyses leur fourniront de nouveaux renseignements sur les processus géologiques et environnementaux.
Ils se serviront de cette méthode d’analyse pour étudier la formation de types de gisements qui s’avèrent essentiels à l’économie canadienne. Ils détermineront également l’impact des changements environnementaux modernes sur les isotopes métalliques sensibles à l’oxydoréduction dans les sédiments océaniques et lacustres. De plus, M. Kendell et son équipe étudieront l’évolution de la chimie des océans au fil du temps, et exploreront l’impact de celle-ci sur le moment de l’apparition initiale des animaux (et leur évolution ultérieure).
Les travaux de M. Kendall amélioreront les modèles de genèse des minerais; ils contribueront aussi à localiser de nouveaux gisements et à repérer des zones de minerai à forte teneur dans les gisements existants. En nous aidant à mieux comprendre l’évolution conjointe de la vie complexe et de l’environnement sur la Terre, ces travaux pourraient également orienter la recherche de vie complexe sur des planètes extrasolaires.