Résumé
Les traditions anglo-européennes centrées sur l’homme (androcentriques) ont longtemps dominé l’arène politique internationale et la production de connaissances sur les relations internationales. Cela a faussé la compréhension que les chercheurs ont du pouvoir et de la politique. Yolande Bouka, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la pensée afroféministe et la transformation politique, entend changer cet état de fait.
Elle procède à la décolonisation de l’étude et de l’enseignement des relations internationales, en mettant en lumière les contributions intellectuelles des femmes noires d’Afrique et de la diaspora. Mme Bouka et son équipe de recherche analysent la manière dont les femmes noires réimaginent de nouvelles voies pour la transformation politique et la justice sociale. Ultimement, leurs travaux déboucheront sur de nouvelles idées politiques axées sur la liberté et fondées sur les conceptions panafricaines afroféministes du pouvoir, de la libération et de la citoyenneté. Ils remettront également en question l’accent mis sur les hommes et les perspectives masculines, ainsi que les préjugés raciaux, qui ont fait partie de la pratique et de l’étude des relations internationales dans le passé.