Renouveler et approfondir l’étude des conflits sociaux
Depuis le tournant du XXIe siècle, on observe une nette augmentation du nombre d’évènements protestataires (manifestations, émeutes, occupations, grèves, etc.) et une intensification de la contestation à l’échelle mondiale. Cette amplification de la conflictualité sociale va de pair avec ce qu’on nomme communément la « crise de la démocratie représentative » et ne semble pas prête de s’apaiser. Dans un tel contexte, la compréhension des conflits sociaux est d’une importance scientifique et politique capitale.
Marcos Ancelovici, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en sociologie des conflits sociaux, souhaite élargir, approfondir et renouveler l’étude de la conflictualité sociale. Au moyen d’analyses comparées basées sur des enquêtes de terrain et de données quantitatives d’évènements protestataires, il veut montrer que des conflits très différents partagent souvent des causes et, surtout, des dynamiques communes.
M. Ancelovici et son équipe de recherche se penchent sur une grande diversité de conflits sociaux liés aux questions du logement, de l’éducation, de l’austérité et de la mondialisation, en Amérique du Nord, en Europe et en Amérique latine. Plus précisément, ils se concentrent sur les origines sociales des conflits, sur le rôle des intellectuels et de la contre-expertise dans les conflits, et sur la façon dont l’affect renforce ou affaiblit les personnes et les collectifs durant les conflits.
Les travaux de M. Ancelovici produiront des connaissances scientifiques qui contribueront à mieux cerner ce qui se joue réellement dans l’espace public social et public.