Changement climatique et contamination chimique dans l’Arctique
À mesure que la glace fond et qu’il devient plus facile d’atteindre l’Arctique, cette région devient la nouvelle frontière du Canada pour le développement industriel et l’innovation socioéconomique. Mais ces possibilités comportent également le risque de contamination chimique des écosystèmes vulnérables de l’Arctique. En fondant, les glaciers et la glace de mer peuvent libérer des contaminants légués par les générations passées, qui y sont emmagasinés depuis longtemps. Le développement des ressources et le transport peuvent également introduire de nouveaux contaminants.
En tant que titulaire de la Chaire de recherche du Canada en chimie de l’environnement arctique, Feiyue Wang cherche à comprendre le rejet et les effets des contaminants dans l’Arctique en situation de changement climatique. Les travaux de M. Wang ont montré que la contamination dans l’Arctique résulte non seulement des contaminants qui entrent dans le système, mais de plus en plus des changements liés au climat dans les écosystèmes arctiques.
Par exemple, les changements rapides dans les zones maritimes englacées modifient la façon dont les contaminants sont transportés entre l’air et l’océan. Ils ont aussi une incidence sur la manière dont les contaminants entrent dans les organismes marins – tout au long de la chaîne alimentaire, jusqu’aux bélugas et aux ours polaires. En s’appuyant sur ses travaux novateurs portant sur le mercure dans la glace de mer, M. Wang et son équipe de recherche étudient le pétrole et d’autres nouveaux contaminants associés au développement de l’Arctique.
Les études de M. Wang ont montré que, même lorsqu’on arrive à contrôler les émissions de contaminants dans les écosystèmes arctiques, une amélioration de la situation peut prendre beaucoup de temps. Les travaux du chercheur sur l’interaction entre la contamination chimique et les changements climatiques fourniront des connaissances et des outils essentiels pour améliorer les politiques et les pratiques. Ultimement, ces recherches favoriseront un développement durable dans l’Arctique, dans le contexte des changements climatiques.