La science du bien vieillir
En 2031, 25 % des Canadiens auront plus de 65 ans : les Canadiens vivent plus longtemps, et c’est une excellente nouvelle. Le vieillissement s’accompagne toutefois de changements cognitifs qui peuvent nuire à la capacité des aînés à profiter pleinement des avantages associés à une plus grande longévité.
Les travaux de Sylvie Belleville, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en neuroscience cognitive du vieillissement et plasticité cérébrale, visent à mieux comprendre les effets du vieillissement sur le cerveau et sur la cognition. Mme Belleville souhaite expliquer pourquoi certaines personnes semblent dotées d’une forme de réserve qui les protège des effets du vieillissement cérébral. Elle examinera également si certaines interventions permettent d’amplifier les processus de réserve.
Mme Belleville et son équipe feront appel à des mesures cognitives et à l’imagerie par résonance magnétique, qui permet de visualiser l’anatomie du cerveau et les régions recrutées lorsqu’une personne réalise une tâche cognitive. Ils pourront ainsi établir comment certaines caractéristiques individuelles (par exemple, une scolarité élevée ou un style de vie actif) arrivent à modifier les effets de l’âge sur le cerveau et sur la mémoire. Ils examineront également l’effet des entraînements cognitifs, des entraînements en réalité virtuelle et des activités de loisirs et artistiques stimulantes sur le cerveau pour déterminer si ces interventions favorisent les processus de plasticité cérébrale.
Les travaux de Mme Belleville pourraient avoir un impact majeur sur la santé des Canadiens âgés en faisant avancer la compréhension du vieillissement cognitif et en trouvant des moyens de favoriser la vitalité cognitive avec l’âge.