Nicole Rosen



Chaire de recherche du Canada sur les interactions entre les langues

Niveau 2 - 2017-11-01
Université du Manitoba
Conseil de recherches en sciences humaines

204-474-8568
Nicole.rosen@umanitoba.ca

Objet de la recherche


Comprendre comment le multilinguisme, parmi les personnes et les sociétés, peut influer sur les langues officielles, les langues d’origine et les langues des Premières Nations du Canada.

Importance de la recherche


Jeter un nouvel éclairage sur les interactions entre la première langue et la seconde sur les plans individuel et sociétal.

Étudier les interactions entre les langues


Les interactions entre personnes parlant des langues différentes ont joué un rôle important dans l’évolution des langues officielles ainsi que des langues des Premières Nations, des Inuits et des Métis qui sont aujourd’hui parlées dans les Prairies du Canada.

Même si les premiers colons des provinces maritimes et de l’Ontario parlaient surtout l’anglais, les Prairies étaient divisées en groupes de colons français, métis, allemands, ukrainiens, mennonites, huttériens et autres. L’assimilation a fait en sorte que ces groupes parlent maintenant l’anglais, mais non sans avoir laissé leur marque sur l’anglais parlé dans la région.

Le français parlé dans les Prairies est également unique en son genre. Tout comme dans le cas de l’anglais, la colonisation et l’immigration ont joué un rôle majeur, mais le contact avec les langues des Premières Nations occupe aussi une place importante, par exemple dans le langage des Métis francophones. Une langue entièrement nouvelle, appelée « michif », a même été créée dans la vallée de la rivière Rouge en raison du contact linguistique entre les cultures. La langue michif – un mélange de français, de cree des plaines, d’ojibwa et d’anglais – est une langue métisse en voie de disparition qui est propre aux Prairies.

Nicole Rosen, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les interactions entre les langues, profite de la population diversifiée du Manitoba pour innover dans l’étude des interactions qui ont eu lieu et ont cours présentement entre les langues officielles, les langues d’origine ainsi que les langues des Premières Nations, des Métis et des Inuits.

La recherche de Nicole Rosen permettra de mieux comprendre les interactions subtiles qui ont lieu entre des langues à proximité l’une de l’autre. Elle pourrait aussi avoir un impact sur les politiques ou les outils linguistiques et éducatifs qui seront élaborés à l’intention des groupes qui en ont le plus besoin, tels les récents immigrants et les enfants des Premières Nations, des Métis et des Inuits.