Utiliser la fabrication additive pour produire des composants électroniques universels
Pendant des décennies, le succès de l’industrie de l’électronique a reposé presque exclusivement sur la transformation coûteuse et à grande échelle de matériaux semi-conducteurs tels que le silicium.
Aujourd’hui cependant, les révolutions de données qu’entraînent l’Industrie 4.0 et « l’Internet des objets » réclament des systèmes cyber-physiques intelligents pouvant prendre des décisions plus avisées en temps réel sur la base d’ensembles de données plus complets et facilement accessibles. Afin de concrétiser cette transformation profonde, des architectures de capteurs améliorées et à meilleur marché sont indispensables, qu’il s’agisse de produits électroniques destinés au domaine biomédical, à l’industrie manufacturière ou au grand public.
Grâce aux percées récentes dans le domaine des nanotechnologies, de nouveaux systèmes de matériaux basés sur les solutions ont démontré leur potentiel de concurrencer les technologies classiques de semiconducteurs à des coûts de traitement bien moindres. Or, il reste plusieurs défis à surmonter avant d’être en mesure de concevoir des composants améliorés et plus viables.
En tant que titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les matériaux et les composants optoélectroniques hybrides imprimables, Sylvain Cloutier souhaite mettre au point une banque de matériaux axés sur les solutions pouvant servir à produire un vaste éventail de composants optoélectroniques (fonctionnant tant à la lumière qu’au moyen de courants électriques), tels que des piles solaires, des diodes électroluminescents, des photodétecteurs, des convertisseurs thermo-électriques, des peintures conductrices et des capteurs.
Parallèlement, M. Cloutier et son équipe de recherche axent leurs travaux sur les procédés d’impression et intègrent ces nouveaux systèmes de matériaux à des composants optoélectroniques abordables aux utilités infinies, allant du captage de l’énergie aux capteurs portables.