Patients sans frontières
On voit souvent des manchettes à propos de Canadiens qui se rendent à l’étranger pour y subir des chirurgies, traitements dentaires ou procédures médicales expérimentales. Souvent, nous pouvons lire que ces « touristes médicaux » ont reçu des soins à prix abordable à l’étranger, et qu’ils recommanderaient à d’autres leur expérience. Mais ces récits ne sont qu’un volet de l’histoire.
L’industrie du tourisme médical est mondiale et en croissance, et elle recrute activement des patients, investisseurs et médecins canadiens. De plus en plus de pays se définissent comme des destinations intéressantes pour les patients de partout dans le monde qui sont prêts à payer personnellement pour des soins médicaux dans un endroit de leur choix. Mais il y a tout lieu de se demander si les gens, les systèmes médicaux et les économies de ces pays profitent vraiment du tourisme médical.
Valorie Crooks, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la prestation de soins de santé en fonction des régions, cherche à déterminer les façons les plus équitables, éthiques et sécuritaires de faire du tourisme médical. Ses recherches dans des pays comme la Barbade, le Mexique, l’Inde, le Guatemala, la Colombie, la Jamaïque, Sainte-Lucie, le Belize et le Canada permettent de comprendre les répercussions complexes, directes ou indirectes, du tourisme médical sur diverses catégories de personnes.
Mme Crooks et son équipe de recherche collaborent avec d’autres experts de l’industrie, transmettant leurs conclusions directement à ceux qui peuvent assurer la santé et le bien-être des patients qui font du tourisme médical, ainsi que des amis et membres de la famille qui les accompagnent.