Résumé
L’archéologie traditionnelle a joué un rôle important en privant les communautés autochtones de leur patrimoine et de leur droit souverain de développer et d’entretenir des relations ancestrales. En tant que titulaire de la Chaire de recherche du Canada en archéologie autochtone, Kristen Barnett entend contribuer à la décolonisation du domaine de l’archéologie.
Ses recherches transforment notre compréhension du « ramatriement » et du rapatriement, notamment en élargissant les critères de retour (au-delà des restes des ancêtres et des « artefacts ») pour y inclure les « écofacts ». En adoptant une perspective décolonisatrice, Mme Barnett et son équipe de recherche font de l’archéologie une activité régénératrice, recadrent le patrimoine autochtone en tant que représentation de l’avenir, et affirment la souveraineté des Premières Nations et des peuples autochtones. Leurs travaux favoriseront un processus de redéfinition du sens, de connexion intergénérationnelle et d’engagement à l’égard de biens qui ont été jadis séparés des communautés. Leur objectif ultime est de permettre aux communautés de guérir des perturbations culturelles imposées par l’archéologie traditionnelle.