Résumé
L’essor de l’infonuagique et des données massives est en train de créer une crise du stockage de l’information. Même si des innovations en matière de densité d’information, de stabilité et de consommation d’énergie sont à venir, on s’approche des limites des matériaux de mémoire. L’ADN humain pourrait-il apporter une réponse à ce problème?
L’ADN peut conserver des informations pendant des milliers, voire des millions d’années, et son fonctionnement nécessite 100 millions de fois moins d’énergie que celui des mémoires électroniques de pointe. En tant que titulaire de la Chaire de recherche du Canada en génie génétique, William Hughes exploite l’intégrité structurelle, la densité d’information et la programmabilité du matériau le plus fondamental de la vie, afin de mettre au point des technologies permettant de relever les défis actuels en matière de stockage de données. M. Hughes et son équipe de recherche entendent créer un paradigme de stockage, basé sur la mémoire des acides nucléiques, dans lequel les informations sont stockées dans l’espace, dans le temps et en séquence. Leurs recherches pourraient déboucher sur la mise au point d’une technologie de séquençage optique à molécule unique pour permettre le stockage de données sur le modèle de l’ADN.