Comment évoluent les différences au sein des espèces
Les biologistes reconnaissent que l’évolution ne permet pas de produire le meilleur phénotype (ou caractéristique) masculin ou féminin au sein d’une espèce. En fait, bon nombre d’espèces animales présentent de multiples différences liées à la reproduction et au comportement. On croit que ces différences sur le plan de la reproduction jouent un rôle fondamental en créant la biodiversité. Cependant, nous savons peu de choses sur la manière dont ces caractéristiques s’expriment.
Clint Kelly, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écologie comportementale, tente de résoudre cette énigme en étudiant diverses espèces d’insecte, tel que le weta des arbres. Les mâles de ces gros insectes de la Nouvelle-Zélande, incapables de voler et semblables à des criquets, présentent des différences marquées. Ainsi, certains individus possèdent de fortes mâchoires qu’ils utilisent pour combattre d’autres mâles afin d’avoir accès aux femelles, tandis que d’autres, dépourvus d’un tel trait, se faufilent plutôt parmi les groupes de femelles pour s’accoupler. L’apparition de ces différences entre les mâles et leur maintien dans la nature demeure un mystère dans le cas de cette espèce et de nombreuses autres.
La recherche de M. Kelly permettra de mieux comprendre l’évolution de ces différentes caractéristiques et de déterminer comment la génétique, les hormones et la nutrition influent sur la croissance et le développement. De plus, elle aidera à déterminer et à évaluer le comportement individuel et à établir comment différentes espèces et populations affectent une apparence et un comportement différents.
Enfin, Clint Kelly vise à élargir les connaissances portant sur diverses caractéristiques en biologie ainsi que sur leur rôle dans l’évolution des espèces.