Rachel Tyndale



Chaire de recherche en pharmacogénomique

Niveau 1 - 2017-11-01
University of Toronto
Instituts de recherche en santé du Canada

416.978.6374
r.tyndale@utoronto.ca

Objet de la recherche


Sonder comment la variation génétique aide à prédire la probabilité de dépendance et la probabilité de réponse à un traitement, ainsi que la façon dont le métabolisme cérébral modifie les concentrations de drogues et de toxines et la réponse.

Importance de la recherche


Grâce à l’amélioration des taux de réussite quant à l’abandon du tabagisme et d’autres traitements des dépendances, son travail pourrait mener à améliorer la qualité de vie et aider à réduire les coûts des soins de santé.

Recours à la variation génétique pour prédire, prévenir et traiter la dépendance


La dépendance touche des millions de Canadiens, et a souvent des conséquences catastrophiques. Toutefois, il y a une grande variation dans le risque de toxicomanie et la réponse du traitement.

Le tabagisme est un excellent exemple. Nous savons qu’il peut entraîner une mort prématurée, qu’il est un fardeau pour le système des soins de santé et que cette dépendance est difficile à surmonter. En 2002, au Canada seulement, les coûts liés à l’abus et à la mauvaise utilisation de substances se sont élevés à 40 milliards de dollars (presque la moitié de ces coûts étaient attribuables au tabagisme).

Toutefois, bien que les taux de tabagisme se soient stabilisés en Amérique du Nord, une personne sur cinq continue de fumer, et on prévoit toujours que le tabagisme tuera un milliard de personnes au cours du 21e siècle. Les taux de tabagisme sont à la hausse dans les pays en développement et demeurent anormalement élevés parmi les personnes souffrant d’autres problèmes de santé, comme la dépression.

Mme Tyndale, titulaire de la Chaire de recherche en pharmacogénomique, examine la façon dont la variation génétique aide à prédire quelles personnes sont susceptibles de développer une dépendance et comment elles répondront au traitement, ainsi que la façon dont le métabolisme cérébral modifie les effets des drogues et des toxines. Au cours de la dernière décennie, elle a démontré comment de nombreuses toxicomanies sont modifiées par la variation génétique dans le métabolisme des drogues, y compris les enzymes qui métabolisent la nicotine, les opiacés et les amphétamines.

En étudiant la CYP2A6 (l’enzyme qui métabolise la nicotine) et ses variations génétiques plus en profondeur, Mme Tyndale aidera à trouver de nouveaux mécanismes pour aider à mener vers de nouvelles cibles thérapeutiques et à optimiser la personnalisation des traitements destinés aux fumeurs. C’est le modèle qu’elle a aussi utilisé pour d’autres dépendances.

Mme Tyndale examine également diverses populations, telles que les personnes qui fument et qui souffrent de maladies chroniques, ainsi que l’incidence sur le tabagisme de différents produits connexes, comme les cigarettes électroniques. Sa recherche pourrait améliorer la qualité de vie de millions de personnes partout dans le monde, tout en atténuant l’explosion des coûts des soins de santé, en aidant les fumeurs qui tentent d’arrêter de fumer et en réduisant au minimum les dommages causés par d’autres drogues.