Audra Mitchell



Chaire de recherche du Canada en écologie politique mondiale

Niveau 2 - 2018-01-01
Wilfrid Laurier University
Conseil de recherches en sciences humaines

647-825-3855
amitchell@wlu.ca

Objet de la recherche


Faire la lumière sur le lien entre le colonialisme et les tendances mondiales en matière d’extinction, et étudier le potentiel de la décolonisation et de la résurgence autochtone pour remédier à ses ravages.

Importance de la recherche


Changer notre perspective des tendances mondiales en matière d’extinction et démontrer que la décolonisation est essentielle pour les renverser.

La décolonisation pour prévenir les extinctions à l’échelle planétaire


L’extinction d’espèces végétales et animales partout sur la planète ne constitue pas uniquement un effet néfaste de la modernisation et du changement climatique : il s’agit d’une expression directe de la violence.

En tant que titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écologie politique mondiale, Audra Mitchell souhaite remettre en question les croyances générales, notamment en affirmant que les tendances mondiales en matière d’extinction de la faune et de la flore sont en fait la manifestation de différentes formes de la violence coloniale qui sévit et s’étend à l’échelle planétaire.

Audra Mitchell travaille de concert avec des intellectuels autochtones, des chercheurs et des organisateurs communautaires de partout dans le monde afin de démontrer que la décolonisation et l’éradication de la violence structurelle sont essentielles pour renverser ce que les scientifiques appellent la sixième extinction de masse (une théorie selon laquelle une annihilation biologique frappe les animaux de la Terre depuis les dernières décennies).

La plupart des stratégies de conservation classiques visent principalement à s’attaquer aux causes de l’extinction, telles que le changement climatique, la chasse, la destruction des habitats et le transport partout sur la planète d’organismes vivants. Or, plusieurs de ces approches se fondent sur — et propagent même parfois — des formes coloniales de gouvernance, telles que l’imposition de restrictions en ce qui concerne les pratiques relatives à la chasse, à la cueillette et au brûlage.

Les travaux de recherche de Mme Mitchell démontrent que tant que nos mesures de lutte contre l’extinction de masse ne s’attaqueront pas aux structures de violence enracinées, aucune stratégie ne sera efficace, et elles pourraient au contraire contribuer à perpétuer l’oppression et causer davantage de tort.

Qui plus est, plusieurs autres systèmes de connaissances interprètent le terme « extinction » lui-même en tant que non-respect des relations, des lois et des protocoles établis entre les différents groupes d’humains et les autres êtres vivants. En apprenant des communautés autochtones qui sont engagées dans le rétablissement de ces relations, Audra Mitchell souhaite mettre au jour de nouvelles solutions pour éviter l’extinction totale d’espèces.