Résumé
La crise climatique entraîne une redistribution de la vie sur Terre, avec des milliers d’espèces – depuis les herbes et les arbres jusqu’aux insectes et aux poissons, en passant par les oiseaux et les mammifères – qui devraient déplacer leurs aires de répartition dans les années à venir. Cette redistribution aura des effets marqués sur les moyens de subsistance fondés sur les ressources et sur les services écosystémiques. Pourtant, nous disposons de peu d’outils de prédiction pour nous aider à anticiper ces changements.
En tant que titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écologie des changements à l’échelle planétaire, Jennifer Sunday utilise la science des données, la théorie et des expériences contrôlées pour mieux prédire comment les êtres vivants réagiront aux changements climatiques. Cette démarche entend accroître notre capacité d’observation et améliorer notre façon de relier les processus physiologiques aux processus écologiques. Mme Sunday et son équipe de recherche mettent au point un observatoire de l’ADN environnemental, dans le but de suivre les changements de la biodiversité marine au Canada, d’approfondir notre compréhension de la façon dont les interactions écologiques réagissent à la température, et d’améliorer notre capacité à prévoir les changements d’aire de répartition attribuables au climat.